mardi 1 avril 2014

Point de vue : L'allaitement

Ouh, sujet sensible... presque aussi sensible que des tétons crevassés, dis-donc. Mais j'avais envie de donner mon point de vue sur le sujet.

Concernant l'allaitement, y'a les gens qui sont pour et les gens qui s'en fichent. A ma connaissance, pas d'antis. 

Ce que je note, c'est qu'on demande souvent à une femme qui n'allaite pas pourquoi elle n'allaite pas.
En revanche, je ne crois pas qu'on demande souvent à une femme qui choisit d'allaiter pourquoi elle le fait.

On dit souvent que les femmes ont le choix, et heureusement, oui, elle l'ont. Dans le fond. 
Mais il subsiste quand même une espèce de pression sociale (et médicale dans certains cas) culpabilisante qui t'oblige à argumenter sur ton choix de ne pas allaiter.

Alors si tu n'allaites pas pour une raison indépendante de ta volonté, bon, ça passe. 
Si c'est par choix, tu te retrouves parfois soumise à un vrai interrogatoire sur le pourquoi du comment (tout dépend des personnes que tu as en face de toi), et là tu as intérêt à avoir des arguments bétons... Sinon, tu peux choisir de couper court à cette conversation qui te soûle déjà et dire : "Je fais ce que je veux avec mon corps et je t'emm*". Radical, un peu vulgaire, mais c'est vrai qu'ils nous embêtent à la fin, ces gens, quoi !

Concernant ma propre expérience, j'ai voulu essayer, vraiment par pure curiosité. Je voulais connaître ça. 
J'ai essayé pour Crapouille 1 et ça n'a pas marché. J'ai passé les deux semaines suivantes à me torturer avec la trayeuse le tire-lait pour que, malgré tout, ma Crapouille bénéficie de mes petits anticorps. Très franchement, j'ai très mal vécu d'être branchée plusieurs fois par jour à cette ventouse-à-nénés, j'avais l'impression d'être une vache (vraiment, ça me déprimait, baby blues aidant)... mais c'est complètement personnel, je sais que ça ne pose aucun problème à d'autres. Le tire-lait seul, sans le contact avec le bébé, ça n'est quand même pas la même chose.

Pour Crapouille 2, ça a marché. Mais visiblement, cela ne lui suffisait pas, il fallait toujours compléter par du lait en poudre. Du coup j'ai tenu 3 semaines, après j'ai laissé tomber, j'avais l'impression de perdre mon temps (les repas duraient vraiment trop longtemps, et quand le bébé mange 7 fois par jour, tu as l'impression d'y passer ta journée). Rôô mère indigne que je suis...

Alors je sais que certains/certaines diront que le lait maternel est mieux que le lait artificiel, parce que le bébé bénéficie des anticorps de sa mère, etc. Et... c'est complètement vrai. Cependant, mon médecin m'avait bien aidée à déculpabiliser pour Crapouille 1 en m'expliquant que, de toute façon, l'enfant fait ses anticorps tout seul par la suite, simplement lorsqu'il est confronté aux maladies. C'est complètement fou ce que je vais dire, mais mon médecin a fait médecine (dingue) ! C'est une bonne raison pour croire ce qu'il me dit, enfin je crois...

De mon point de vue, l'allaitement doit demeurer un choix de la mère, et seulement de la mère. Désolée les papas et les mamans-bis, mais pour le bien être de la maman, vous devez lui laisser faire ce choix seule (promis, pour tout le reste, on vous consultera). Car même lorsqu'on choisit d'allaiter, quelle qu'en soit la raison (d'ailleurs faut-il une raison ? Parlons d'envie, de désir d'allaiter), ce n'est pas toujours facile : les premiers jours sont douloureux, c'est contraignant... Dans tous les cas, je crois qu'il ne faut surtout pas allaiter par culpabilité, ou en subissant une quelconque pression, qu'elle vienne de la famille, des amis ou même des médecins et sages-femmes. Ton bébé ne sera pas plus malade que les autres si tu ne lui donnes pas le sein, l'essentiel est qu'il prenne du poids et que les repas restent des instants agréables pour toi et pour ton bébé. Je trouve même malsain de se forcer, pour la mère comme pour l'enfant. C'est se mentir, ne pas être en accord avec son ressenti. L'allaitement peut être quelque chose de très beau et de très fort, mais uniquement si on le fait avec plaisir. Devenir parent, c'est déjà un énorme chamboulement émotionnel (et hormonal pour les mamans) : plein de bonheur mais aussi pleins de questionnements, de doutes, d'angoisses... Franchement, a-t-on besoin d'en rajouter ? Fais juste en sorte que ces moments où tu nourris ton enfant, peu importe comment, deviennent de merveilleux souvenir.

Alors garde a l'esprit que c'est ton corps, ta maternité, ton bébé, ton temps... C'est donc TON choix. 
Soit heureuse d'allaiter. Soit heureuse de ne pas allaiter. 


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