Moi qui avais (ai ?)
tendance à utiliser le mot p* (le "p" avec un astérisque, ça veut dire "putain", si
jamais t’as pas compris) comme signe de ponctuation, j’ai dû apprendre à faire
attention pour pas passer pour une mère indigne. Car les enfants qui apprennent
à parler répètent tout, avec une préférence pour les mots qu’ils ne doivent évidemment
surtout pas répéter, va savoir pourquoi.
Du coup, petit à petit, "putain" et "merde" deviennent "zut", "bordel" devient "bazar" et "chiant" devient "pénible".
Et tu as l’impression de parler comme ton instit’ de CE1.
T’as cependant des
dérogations. Je dis pas que c’est bien de dire des gros mots devant les
enfants, juste que dans certains cas (genre quand tu te tues un orteil contre
un meuble), remplacer ton gros mot préféré par "zut", ça n’a
clairement pas le même impact, et surtout ça défoule moins. Mais si tu y arrives
avec une phalange pétée, c’est tout à ton honneur !
Autre dérogation :
j’aime bien écouter (et chanter) Brassens ("Ah, ah, ah, ah putain de toi !").
Bon, je chante pas trop fort les passages avec des gros mots. De toute façon,
Brassens c’est pas des gros mots, c’est du patrimoine, putain zut !
Par contre, on a arrêté les chansons paillardes (ouais, quand même).
Des fois, je
semi-dérape. C’est-à-dire que je commence par le gros mot et je termine par le
mot adapté, exemples : "C’est ch…pénible" ou "Pu…rée" (ah tiens, là, ça passe),
ou "C’est le bor…zar !"
Mais comme on ne tient
pas à ce que Crapouille 1 (3 ans) parle mal (Crapouille 2 n’a pas encore 3
mois, elle ne risque pas de parler tout de suite), et par la même occasion
mette la honte à ses parents (qui sont des gens très bien, sache-le), on
essaie vraiment de faire attention. Je crois que la plupart des parents passent
par là, sauf ceux qui ne disent vraiment jamais de gros mots (y’en a-t-il ?)
ou ceux qui se fichent que leurs gamins parlent mal (il y en a).
Parce que les enfants
grossiers c’est chpénible et après c’est le borzar.
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